C'est quoi ce travail ?

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7. L’après Jardin : coopérer pour préparer le retour à l’emploi des ouvriers-maraîchers

Présentation

Contexte

Le rôle premier des Jardins de Cocagne est de favoriser l’insertion socio-professionnelle des salariés en parcours d’insertion. Pour ce faire, les Jardins de Cocagne mettent en œuvre des stratégies et des pratiques pour favoriser le retour à l’emploi des salariés en contrat d’insertion.

Dans cette mission, la rencontre employeur/ salariés en parcours d’insertion, orchestrée ou accompagnée par l’équipe d’accompagnement social de chaque Jardin doit permettre de préparer le retour à l’emploi des salariés en CDDI.

C’est pourquoi, il importe de s’interroger sur les stratégies, les pratiques et les actions, susceptibles de créer les meilleures conditions de rencontre entre les salariés en insertion et les employeurs locaux.

Enjeu

L’atelier se propose d’analyser et d’améliorer le rôle, les discours et les pratiques des salariés permanents d’un Jardin de Cocagne auprès des salariés en contrat d’insertion et auprès des entreprises pour préparer le retour à l’emploi.

Objectif

Par un travail collectif, animé par expert du co-développement, l’atelier se donne pour objectif d’identifier des actions originales et innovantes – hors bonnes pratiques déjà identifiées au sein du Réseau Cocagne – qui faciliteront le retour à l’emploi des salariés en parcours d’insertion dans un Jardin de Cocagne.

Méthode

Les ateliers de co-production réunissent des personnes, toutes membres des Jardins de Cocagne, mais positionnées dans des fonctions diverses. A partir du partage de l’expérience des participants, chacun pourra mettre en perspective ses pratiques professionnelles pour penser sa mission au sein d’un Jardin de Cocagne. Les participants seront invités à partager ce qu’ils font, ce qu’ils souhaitent faire, les limites qu’ils rencontrent et la manière dont ils les dépassent dans le cadre de leur mission d’accompagnent socio-professionnel.

Le travail de co-production attendu consiste à interroger ensemble la situation d’une fonction et la mission de salarié permanent afin d'identifier quelles actions innovantes il/elle peut mettre en œuvre sur son jardin pour faciliter le retour à l’emploi des salariés en contrat d’insertion, et comment lever les freins et les points bloquants à la mise en œuvre.

Le Co-Développement est un processus d’animation d’un groupe fondé sur l’intelligence collective. Ce groupe aborde des problématiques de son quotidien professionnel pour résoudre des problèmes, partager des préoccupations ou clarifier des projets. Chacun des participants s’engage à partager ses idées avec le groupe, à collaborer dans l’exploration de son challenge afin de découvrir de nouvelles approches et solutions innovantes et adaptées à sa situation.

Cette méthode nécessite une régularité de rencontre et un nombre limité de participants, ce qui n’est pas envisageable dans le cadre du forum. Cependant, les grands leviers d’animation pour faciliter l’émergence d’une intelligence collective ont été utilisés et permettent de proposer des actions innovantes (« out-of-the box ») et des mises en œuvre créatives.

Animation

L’animateur central – Bernard CESSIEUX - anime les temps de l’atelier de co-production et donne les consignes. Bernard Cessieux est consultant, « artisan du changement en entreprises ». Il intervient auprès des dirigeants, des managers et des équipes en quête de performance relationnelle. En Bretagne dans des TPE/PME familiales ou en associations loi 1901.

L’atelier est divisé en 3 séquences, chaque séquence est précédée d’une intervention de l’animateur central qui donne les consignes du temps de travail et le temps imparti. Il annonce ensuite l’ice breaker (type 1 minute de silence) et lance le gong de démarrage.

Les co-animateurs : Sacha KORSEC, Marie YEN, répartissent les participants en sous-groupes dans l'espace et distribuent le matériel (feuilles A3 et A4, marqueurs) au rapporteur.

Tout au long de l’atelier, ils vérifient le cadrage horaire et le bon déroulement des consignes, circulent dans les groupes pour voir si tout se passe bien, si les consignes sont suivies et respectées.

Restitution de l’atelier

Après avoir cassé la glace entre les participants en proposant à chacun d’expliquer son choix pour l’atelier, plusieurs porteurs de projets se sont désignés.

Les porteurs de projets se sont répartis dans la salle voutée qui nous accueillait, et chacun d’entre eux a accueilli 3 consultants, parmi les autres participants, pendant des séances de réflexion de 10 minutes.

Lors de ces cessions, les consultants et le porteur de projet ont dû plancher sur successivement 3 questions :

  • Question 1 : quel est mon projet
  • Question 2 : comment surpasser les principales difficultés
  • Question 3 : quel sera mon premier pas pour le mettre en œuvre ?

Ensuite, les projets ont été présentés à l’ensemble du groupe.

Un projet, qui s’est retrouvé défendu par deux porteurs de projet a émergé : le forum de compétences !

Le constat : les salariés peinent à présenter leurs compétences dans un contexte où les entreprises sont en situation de force dans le recrutement.

Le principe : retourner la démarche de recherche d’emploi, pour initier une démarche de recherche de travailleur. Les porteurs de projets partent du principe que la tension de recrutement conduit les entreprises à chercher des hommes et des femmes susceptibles de remplir la fonction dont ils ont besoin. Les personnes en recherche d’emploi peuvent donc se positionner en offreur de compétences et pas en demandeur d’emplois. Le groupe a été enthousiaste sur le renversement du paradigme offreur de compétences vs demandeur d’emploi.

La principale difficulté réside dans la capacité du Jardin de Cocagne à convaincre les entreprises de revoir leur méthode classique de recrutement, pour tenter quelque chose de nouveaux.

Le premier pas sera d’accompagner les salariés en insertion dans la mise ne valeur de leurs compétences.