« En finir avec la productivité » : le sexisme d’une notion phare de l’économie et du travail
Dans sa critique féministe de la productivité, Laetitia Vitaud appelle à redéfinir cette notion phare de l’économie, en prenant notamment en compte l’ensemble des apports d’un travail pour la société.
extrait: Que serait devenu Adam Smith (1723-1790) sans sa mère, Margaret Douglas ? A la suite de l’autrice Katrine Marçal, Laetitia Vitaud se pose la question dans son essai, En finir avec la productivité qui a pour sous-titre Critique féministe d’une notion phare de l’économie et du travail. Manière de nous montrer que si l’économiste écossais a pu laisser sa trace dans l’histoire, c’est grâce à ses travaux fondateurs, mais aussi parce qu’il disposait des conditions nécessaires pour les réaliser. Et cela en raison notamment de la présence d’une mère aimante qui « lui préparait de bons petits plats, lui lavait ses vêtements et le soignait quand il avait un rhume ».
étonnant par ailleurs de lire dans cet article Le plein-emploi sera difficile à atteindre en 2022 (lemonde.fr) cette analyse : “« On a des impacts conjoncturels qui commencent à se voir sur le marché de l’emploi, mais les effets structurels continuent à dominer », analyse Stéphane Colliac, économiste France à BNP Paribas, pour expliquer cette résistance du marché du travail. Parmi ces « effets structurels » figure en premier lieu la productivité du travail. Celle-ci a baissé depuis la crise pour des raisons que les experts ont du mal à expliquer : mesures sanitaires, télétravail, absentéisme plus élevé…” Une évolution qui laisse à penser que la période de la pandémie aurait modifié, par une rééquilibrage des enjeux de travail domestique - professionnel, l’intensité du travail dans la sphère professionnelle..